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Concours Littéraire (Candidat Libre) COUWEZMELVIN A.RIBOT

Concours Littéraire (Candidat Libre) COUWEZMELVIN A.RIBOT
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31 mai 2010

Chapitre Premier : Pluie.

Le soleil de septembre darde encore ses rayons chauds. Pas vraiment le temps de contempler la marque de sueur sur mes draps, avec la canicule on s’y habitue. Je file me laver avant de choisir soigneusement mes vêtements. Je descends ensuite et profites pour regarder à travers la fenêtre, le temps semble au beau fixe. Je me suis habillé avec soin, chemise mauve au col ouvert laissant le dessin de mes pectoraux en avantage, un jean foncé, décontracté.  Je me demande quels beaux gosses il y aura dans ma classe cette année, j’imagine encore le beau brun, aux yeux bleus, fin et musclé avec un corps honorable. Rien que d’y songer, … enfin bref.

-          Nicko ! Le p’tit déjeuné est prêt !

-          J’arrive man’.

Ce n’est pas moi qui ai répondu à l’annonce stridente de ma mère, mais mon frère, tout du moins sa voix dans la tapisserie, comme d’ habitude.

-          Rolan ! Préviens quand tu fais ça. Ce n’est pas parce que tu es majeur que tu dois obligatoirement le faire ! criai-je dans l’escalier.

-          Ferme là, caignot me répondit-il de l’étage sur un ton narquois. Comme d’habitude, son mépris parvient à me vexer, caignot est une insulte homophobe désignant un Erhydronis sans partenaire de sexe semblable.

-          Non toi là …

-          Taisez-vous tous les deux, vorécifia notre mère, désormais à la porte de la cuisine.

De toute la famille, j’étais le seul Erhydronis. Mon frère et mon père étaient tous deux des Locolaës, c’est-à-dire des êtres capables d’utiliser des objets comme vide pensées et de visionner ces dernières lorsqu’il le souhaite. Ma mère était une écloïte in fictis. Une écloïte à la possibilité de lire et de contrôler avec exactitude les pensées et la mémoire d’une personne, ce qui représente un danger considérable pour le Secret National par conséquent, ces êtres sont surveillés par la ligue de surveillance des personnalités à risques d’où l’appellation écloïte in fictis. Cela ne lui aurait pas vraiment servi avec nous car elle fouillait sans cesse nos chambres dans la recherche d’un moindre indice à propos de ceci ou cela. Ce matin, il fallut que ce soit ma chambre la première inspectée. Quand ma mère redescendit ce fût :

-          Nicko, dois-je te rappeler que tes préservatifs usagés ont pour destination la poubelle ?!

-          Mais man’ ! On est à table !

-          La pleine lune n’est pas encore terminée ? interrogea mon frère.

-          Non. Encore quatre jours avant l’équinoxe lunaire …

-          Nous voilà bien, tu as trouvé un partenaire ? demanda la mère, aussi bien amusée qu’inquiète.

-          J’attends de voir aujourd’hui … Il y aura bien un autre Erhy dans mon bahut.

-          Faut-il encore qu’il plaise à monsieur et qu’il soit dominé. annonça mon frère tel une information d’ordre mondiale. D’ailleurs, pourquoi faut-il que tu utilises des capotes quand tu es seul ? C’est vraiment débile.

-          Parce que sans c’est crade !

-          Cessez ! Rétorqua ma mère.

-          Peut-être me répondit-il perplexe, en tout cas il ne faut pas que j’invite qui que ce soit mardi alors … C’est ennuyeux.

-          Pourquoi ça ? de toute manière si je n’ai personne …

-          Si tu n’as personne on n’est pas sorti de l’auberge gros ! Il faut te manier le cul ! gueula mon frère.

-          C’est bon putain ! Je te verrai bien avec nos chaleurs bordel !

La discussion cessa ici. J’ai préféré mettre mon baladeur en marche et lire mes musiques favorites que d’écouter mon frère me balancer ses remarques déplaisantes sur l’avenir des Erhydronis. La relation sexuelle est vitale pour mon espère et il est déjà difficile de trouvait un partenaire de même sexe qui me plaise (la plupart des Erhy sont gays, il faut dire ce qu’il est.) sans avoir à gérer les conflits familiaux.

Mon père prenait la fâcheuse habitude de s’éclipser durant les chaleurs lunaires, il n’avait jamais supporté mon Laël et me considérait ni plus ni moins comme son souffre-douleur. Je garderai en mémoire ces nuits pénibles où il rentrait saoule. Où il débarquait dans ma chambre et commençant son discours sur la honte qu’il avait de moi, sur son dégout profond envers ma race et mon clan. Ma mère avait déjà tenté de le raisonner, mais  rien n’avait changé jusqu’à cette année. Le trois février passé, jour de mon anniversaire, il avait annoncé qu’il partirait toutes les six semaines. Il refusait sans doute que son garçon soit sexuellement occupé avec d’autres gars. Ca ne tenait qu’à lui. On me tapota l’épaule :

-          Nicko ! Le B-U-S est là ! gueula mon frère dans la cuisine.

-          Quoi ? Mon sac n’est pas prêt !

-          Alors dépêche-toi, gros sac.

Je me hâtai, j’étais pressé de revoir Marcaut qui devait déjà scruter ma porte d’entrée, une connerie à me dire en tête, comme tous les jours. Mon sac sur l’épaule, mon frère derrière, la porte devant. Il faut que je sorte.

-          Maman ! La porte est fermée à clef !

-          Attends je m’occupe de ça.

 

Un coup de pieds dans la porte en chêne massif … couteux mais radical. En tout cas, les gens dans le bus avaient bien dû rire.

 

-          Grâce à toi nous aurons une arrivée plutôt fracassante. Plaisantai-je.

-          On peut dire  ça comme ça. me répondit mon frère. Maman ! Je m’occupe de la porte ce soir !

 

Ma mère arriva dans le couloir tellement cramoisi que je préférai monter dans le bus, nous avions pris assez de retard et l’engueulade entre ma mère et mon frère n’allait pas arranger les choses bien que cette situation m’amusa. Le chauffeur m’ouvrit la porte et j’aperçu brièvement son expression impatiente. Je l’entendis morganer « Votre ticket » que je lui tendis sans un regard. Je cherchais déjà mon étalon de vue, et l’aperçu là-bas au fond du bus ; il n’avait pas vraiment changé mais il avait décidément perdu du poids. Qu’est-ce qu’il avait pu m’agacer en se disant moche. Il était un peu plus grand que moi, brun aux yeux verts, habillé dans un style classique, je le trouvais mince et musclé, surtout au niveau des jambes. Dommage qu’il est été hétérosexuel lui, je l’aurai bien bouffé. Mais il été vraiment amoureux d’Anaïs, sa petite amie. Et ça, pour rien au monde je ne l’aurai brisé. Quoi qu’il en soit, gay ou pas gay, je m’élançai sur lui en surprenant quelques regards de filles déjà sous son charme et l’étreignit sans parole, très fortement, comme nous l’aimions afin de prouver notre amitié. Il m’avait terriblement manqué ! Inutile de vous dire que les conversations sur internet ce n’est pas génial, en tout cas ça ne remplace jamais le contact physique.

 

-          Bordel qu’est-ce que tu m’as manqué ma pédale ! m’annonça-t-il !

-          Toi aussi beau brun ! Comment tu vas depuis tout ce temps ?

-          Très bien. Un peu stressé pour la classe cette année. Eh ! Tu es poilu du dos !

-          Ouais je sais, il a changé cet été. Je crois avoir ma touffe d’adulte.

 

Une des principales caractéristiques morphologiques d’un Erhydé en dehors de son regard généralement bleu ou gris, est une trace d’un léger pelage qui s’étend des épaules au bas du dos, sous la forme d’un V. Le miens avait pris une couleur grise aux reflets blanc.

 

On attendit mon frère encore quelques minutes, puis le car démarra. Marcaut et moi commencions alors à parler de nos filières respectives. Il avait pris, à regret, la filière littéraire comme moi. Nos enseignements de déterminations étaient semblables mais nos enseignements spécifique tout autre. Un Erhydé a un enseignement théorique sur l’empathie, une des facultés que l’on possède nativement mais que l’on doit développer durant l’adolescence. Marcaut, qui est un Naïto, suit un enseignement pratique et nautique. Un Naïto est une sorte d’espèce hybride dont la morphologie est celle de l’humain et l’organisme ressemble à celui d’un requin. En outre, il est capable de respirer sous l’eau, et tout un tas de chose auxquels je ne me suis jamais intéressé.

 

Il commençait à pleuvoir au grand étonnement des passagers du bus et de moi-même. J’allais être trempé de la grand place jusqu’au lycée ! Enfin, je n’allais pas  être le seul. Quoi que nous ne fussions toujours pas arrivés, le temps pouvait encore changer. Le car s’arrêta dans la petite ville de Saint-Exupéry. Le chauffeur nous pria de patienter quelques minutes en attendant son retour. Bien entendu, un incroyable chahut se fit entendre.

 

Je m’installai près de la vitre arrière, profitant de l’absence d’autres camarades. Marcault me suivit et s’installa sur le siège voisin. Il était silencieux et moi aussi. Un étrange sentiment naquit en moi. 

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31 mai 2010

Préambule.

Bienvenue dans ce monde, mon monde. Il n’est pas si différent du votre, identique à vrai dire. Nous roulons en voitures, achetons des actions en bourses, allons au lycée, visitons des sites internet qui nous sont interdis … mais ce qui nous différencie avec votre « Terre », c’est que dès la naissance, nous possédons un pouvoir attribué par les lois du Craëg.

Véritable don du ciel, gêne ou pouvoir sans intérêt nous ne sommes pas tous égaux face à notre pouvoir, le revers de la médaille est que nous avons tous une limitation. Nous la nommons Laël Contredis. C’est en quelque sorte une limite physique qui nous empêche spontanément d’utiliser notre pouvoir. Il existe de nombreux détails qui permettent de comprendre que nous utilisons notre pouvoir mais les plus ordinaires sont une lueur dorée flamboyante qui embrase notre pupille ou alors une métamorphose particulière propre à chacun.

J’ai été baptisé sous le nom de Nicolaël bénit de Sophia, déesse des Erhydés. On me dit beau brun aux yeux bleus, assez grand et mince, je plais beaucoup aux filles mais honnêtement ça m’est égal. Anecdote, j’ai réalisé mon homosexualité en même temps que mon pouvoir et la situation était plutôt plaisante. Je vous raconterai ceci un peu plus tard. Pour en revenir à mon Laël, je suis un Erhydé, mon pouvoir touche donc au comportement que mon corps adopte dans certaines conditions atmosphériques. Certains se voient capables de respirer sous l’eau, d’autres ne supportes pas la lumière du soleil … Pour ma part, je suis ce que vous appelé un loup garou c’est-à-dire un Erhydé Idronis. Cependant, nous nous appelons Erhydé tout simplement, erreur de langage sans doute. Quand à mon Laël Contredis, je ne supporte pas le contact du sang, voilà ce que l’on appelle un comble !

Vous en savez suffisamment pour le moment. Allons-y !

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